Bien que les ouvriers non qualifiés représentent la qualification la plus importante parmi les emplois intérimaires, les cadres et les professions intermédiaires sont de plus en plus représentés. C’est même la catégorie socioprofessionnelle qui a le plus progressé si l’on observe l’évolution des effectifs intérimaires du premier semestre 2017 selon Prism’Emploi, qui évalue chaque mois les embauches en intérim.
Il s’agit donc véritablement d’une tendance, qui pourrait sembler quelque peu ironique notamment dans le secteur des ressources humaines ou la pratique est de plus en plus courante. Il existe donc des personnes devant gérer des recrutements mais qui sont elles-mêmes dans une situation instable. Le comble est atteint lorsque certaines personnes, embauché en CDI, viennent se plaindre de leur situation et sont alors entendus par le responsable des ressources humaines en intérim.
Une demande qui explose
Si les cadres font aujourd’hui parti d’une catégorie très demandée en intérim, c’est avant tout parce que la demande correspondant à ce type de poste est dur à satisfaire. Les besoins existants sur des postes d’assistant de direction, de responsable d’opérations bancaires ou de spécialistes en analyse des données est très supérieur à l’offre. Les agences de travail temporaire, des plus importantes comme Adecco jusqu’au agences plus locales comme Facilium à Rennes, ont dû s’adapter en allant chercher des profils différents de ceux pour lesquels ils avaient l’habitude de travailler jusqu’à présent.
Une flexibilité très recherchée
Le monde de l’emploi cherche de plus en plus à s’adapter aux exigences économiques et aux modes de fonctionnement des entreprises, c’est pourquoi de plus en plus d’acteurs résonnent en « mode projet ». Comme l’avait d’ailleurs anticipé le premier ministre Édouard Philippe, avec l’évocation d’un CDI de projet, dans le cadre de la réforme du droit du travail, il faut réussir à trouver une flexibilité adaptée à l’évolution des commandes d’une société. La vie d’une société n’est pas faite que de lignes droites mais plutôt une alternance de période de hauts et de bas. Il est donc très important pour une société de pouvoir s’adapter à ces périodes d’euphorie et de creux. Le management de leurs ressources humaines est en effet directement impacté les missions proposées.
Il n’est donc pas très surprenant de constater que les sociétés qui ont ce besoin de flexibilité dans les contrats qu’elles proposent se tournent vers la solution de l’intérim qui a l’avantage de pouvoir s’adapter à la durée de la mission ou du projet.
Une situation qui ne peut pas convenir à tous les profils notamment les jeunes diplômés qui sortent de l’école et pour qui, après une longue période d’étude, il est difficile de se projeter en enchaînant les missions d’intérim. A contrario, c’est aussi pour eux l’occasion de se forger une belle expérience et d’enchaîner les projets et les sociétés à fin d’étoffer un peu plus leur CV.
Pour des cadres plus expérimentés, cela peut même représenter une aubaine afin d’adapter leur rythme professionnel à celui de leur vie personnelle et de diversifier le travail quotidien qui pourrait devenir un peu trop routinier.
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